Vue aérienne de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC.

Une nouvelle maladie hémorragique appelé Marburg menace la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Par Mumbere Patrick Syaluha, Goma

L’alerte vient de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Elle fait suite à l’apparition de cette fièvre hémorragique au Rwanda, pays voisin de la RDC. Le Docteur Boureima Sambo, représentant OMS en RDC l’a déclaré à la presse, Mardi 1er Octobre 2024. C’était au sortir de sa rencontre avec le vice-gouverneur de province, le commissaire divisionnaire Romy Ekuka Lipopo.

« Depuis la semaine passée, il y a une nouvelle épidémie qui a été signalée au Rwanda, pays voisin de la RDC. Il s’agit de l’épidémie de Marburg qui est un virus de la famille de fièvre Ebola. Elle est hautement contagieuse et d’une létalité très élevée. Les premières données que nous avons du Rwanda font état d’un taux de létalité de 26 %. Nous ne voulons pas que cette maladie vienne compromettre nos efforts de lutte contre MPOX. Nous avons discuté du renforcement de la surveillance épidémiologique pour faire à sorte que la maladie n’entre pas chez nous. Au cas où elle est détectée, il faut qu’on isole rapidement le cas et retrouver les contacts en vue de couper la chaîne », a déclaré Dr Boureima Sambo.

Selon l’OMS, comme le virus Ébola, le virus de Marburg provient de chauves-souris frugivores et se propage entre les personnes par contact étroit avec les fluides corporels des personnes infectées ou avec des surfaces, telles que des draps de lit contaminés. En l’absence de traitement, le virus de Marburg peut être fatal pour 88 % des personnes qui tombent malades.

C’est depuis vendredi 27 septembre 2024 que le Rwanda a déclaré cette épidémie sur son territoire. Un jour plus tard, six premiers décès ont été signalés. À ce jour, 26 cas ont été confirmés et huit des personnes malades sont décédées, a déclaré dimanche soir à la presse, le Ministre Rwandais de la Santé, Sabin Nsanzimana.

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