Au moins 43 cas de décès dont 6 pour le seul mois de juin 2024 ont été notifiés depuis le début de l’année dans la prison de Butembo, province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo.

C’est le Réseau pour les Droits de l’Homme (REDHO) qui a révélé ces chiffres au lendemain du décès du détenu Mbusa Kazi Kabwana. Dans un entretien accordé à rtvh.net, Muhindo Wasivinywa, son coordonnateur accuse la surpopulation carcérale d’être à la base de la mort en cascade des prisonniers.

« C’est une prison qui vit beaucoup de difficultés. Elle est surpeuplée. Les détenus ne trouvent pas la possibilité de se mouvoir. Certains passent nuit même dans des toilettes. Il y a plus de 200 qui souffrent de la malnutrition bien que l’Etat congolais apporte une petite enveloppe pour nourrir ces détenus dont la majorité sont des prévenus, c’est-à-dire des gens qui ne sont pas encore condamnés », explique-t-il.

Ce défenseur des droits humains suggère la construction d’une prison spacieuse, l’augmentation de l’enveloppe de la ration des passionnaires et l’accélération du traitement des dossiers des détenus.

Construite pour une capacité d’environ 150 personnes, la prison de Butembo appelée Kakwangura héberge actuellement plus de 1200 détenus dont 21 femmes et 6 nourrissons.

Providence Birugho