La République Démocratique du Congo (RDC) commémore, vendredi 2 août 2024, le deuxième anniversaire du génocide congolais, appelé « GENECOST ». Une journée instituée en 2022 pour rendre hommage aux millions de victimes de différentes guerres qui se sont succédées dans le pays depuis 1996.

En ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, plusieurs manifestations ont été organisées dont un culte œcuménique en faveur de la paix. Elle a connu la participation des agents et fonctionnaires de l’Etat.

Rassemblement à la mairie de Butembo pour rendre hommages aux victimes de GENOCOST.

Les orateurs du jour, issus de différentes confessions religieuses, ont unanimement insisté sur l’importance de l’unité et du pardon pour bâtir un avenir meilleur. Le cheikh Nuhu Sekungu Djamanda, représentant de la communauté musulmane, a lancé un appel à la cohésion du peuple congolais pour faire face aux défis communs.

« La quête pour la paix nous concerne tous. C’est une question qui n’est pas réservée uniquement aux dirigeants, mais tout le monde devrait contribuer, peu importe son rang social ou sa confession. Nous devons nous unir dans cette lutte, en privilégiant l’intérêt général », a-t-il prêché.

L’apôtre Baliwa Nassor Alexandre, représentant des églises de réveil, a évoqué la justice divine et l’espoir que les coupables des atrocités commises soient un jour punis. Le révérend pasteur Denis Kalipi, président de l’Église du Christ au Congo (ECC) ville de Butembo, a quant à lui invité chacun à devenir un acteur de paix pour favoriser l’émergence et le vivre-ensemble.

Une plaie béante qui demande l’implication de la communauté internationale

Prenant part à cette cérémonie cultuelle, le Maire de Butembo, le commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger a présenté ses sincères condoléances aux familles endeuillées par des conflits armés dans son entité. Il a rappelé que le GENOCOST, qui a fait plus de 12 millions de victimes, est une plaie béante qui doit être pansée.

En territoire de Lubero, une marche et une messe ont été organisées. A l’occasion, l’administrateur du territoire, le Colonel Kiwewa Mitela Alain a appelé la Communauté Internationale à s’impliquer pour que cessent les violences armées dans la partie Orientale de la RDC. En ville de Beni, ce sont des défenseurs des droits humains qui ont organisé une marche pacifique pour rendre hommages aux victimes des massacres perpétrés par le mouvement terroriste d’Allied Democratic Forces (ADF) dans la région.

Au niveau national, les cérémonies commémoratives du GENOCOST Congolais, présidées par la Première Ministre Judith Suminwa se sont déroulées à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. En commémorant le GENOCOST, les congolais honorent la mémoire de ces innocents péris dans les atrocités de différentes guerres et réaffirment leur attachement aux valeurs de paix et de réconciliation.

La Rédaction