L’humanité célèbre ce 4 juin, la journée nationale des enfants victimes d’agression. En province du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC, des milliers d’enfants déplacés subissent diverses formes d’agression.
Agé de 13 ans, Joseph est un enfant déplacé venu de Kitshanga, en territoire de Masisi. Il a fui avec ses parents la guerre du M23 soutenu par le Rwanda pour trouver refuge au camp des déplacés de la 8ème CEPAC de Munigi, en territoire de Nyiragongo. Cet enfant témoigne être victime d’actes d’agression physique et psychologique en ville de Goma lors qu’il quémande de quoi mettre sous la dent.
« Nous allons souvent à Birere pour quémander. Certaines personnes nous injurient, d’autres nous chassent avec des fouets. C’est par exemple hier, la personne à qui nous avons demandé de l’aide nous a chassés. L’un de nous qui n’a pas réussi à fuir a été fouetté », relate Joseph.
Chakupewa Sébastien, conseiller du comité des déplacés dans ce camp, explique l’errance des enfants par l’insuffisance ou le manque de la nourriture.
« La situation dans laquelle vivent les enfants est déplorable. Leur vie est devenue presque de la mendicité. Ils sont exposés aux cas d’accidents, d’agressions de toute forme », déclare-t-il.
Face à cette situation, le Sous-Groupe de Travail et de Protection de l’Enfant (SGTPE) recommande au Gouvernement de la RDC, de renforcer les mécanismes de protection des enfants contre ces différentes formes d’agression.
Prosper Buhuru
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