Maître Richard Ndekeninge, coordonnateur de COLIBRI ASBL.

Les états généraux de la Justice en République Démocratique du Congo (RDC) vont démarrer, mercredi 06 novembre 2024 au centre financier de Kinshasa, capitale congolaise.

Confirmation du Ministre de la Justice, Constant Mutamba dans une conférence de presse qu’il a animée le lundi. Il dit attendre de ces assises, une nouvelle politique nationale dans le secteur de la justice. La réforme de la justice congolaise adoptée en 2015, fera aussi l’objet d’une évaluation, afin de comprendre pourquoi sur 350 résolutions prises, il n’y a qu’une centaine appliquée.

L’organisation COLIBRI ASBL basée en province du Nord-Kivu, attend de ces états généraux, des solutions concrètes aux multiples problèmes qui gangrènent l’appareil judiciaire de la RDC. Maitre Richard Ndekeninge, coordonnateur de cette organisation locale de défense les droits humains parle entre autres du budget alloué au pouvoir judiciaire et l’insuffisance des magistrats.

« Dans le rapport mapping, il est fait état de deux principales causes du dysfonctionnement de notre justice. Le premier mal qui ronge la justice congolaise c’est le manque des capacités et moyens judiciaires. Le deuxième c’est le manque d’indépendance du pouvoir judiciaire qui subit des interférences des acteurs politiques et militaires. C’est pourquoi, nous nous attendons à ce que ces états généraux débouchent sur des réelles solutions allant dans le sens du recrutement et de l’affectation des nouveaux magistrats. Par exemple à Butembo, pour une population d’environ un million, il n’est pas normal d’avoir seulement trois juges de paix. Mais aussi, la prise en charge du personnel judiciaire surtout les non magistrats ainsi que la construction et l’équipement des nouveaux bâtiments pour les cours et tribunaux », évoque Maitre Richard Ndekeninge.

Plus de 3500 participants venus de divers horizons sont attendus à ces assises. Experts nationaux et internationaux, délégués des Ministères et de la Présidence de la République, juristes et universitaires, magistrats et défenseurs des droits de l’homme vont tabler sur la non-application de la politique des réformes de la justice en RDC. Un diagnostic sera fait, au regard des enjeux de l’heure dans le secteur.

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