Le parti politique, Convention des Fédéralistes pour la Démocratie Chrétienne (COFEDEC) décrie la désorganisation et le manque de transparence qui caractérisent le processus électoral en cours en République Démocratique du Congo (RDC).

Le Directoire de cette formation politique s’est prononcé, dimanche 2 Juillet 2023 à Goma dans une déclaration politique intitulée, « Position de la COFEDEC face à la convocation de l’électorat par la Commission Electorale Nationale Indépendante ».

La COFEDEC dit avoir constaté la persistance de l’activisme des groupes armés locaux et étrangers dans les Provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en dépit de l’état de siège en cours.

« Cette situation malheureuse provoque des nombreux déplacements de nos populations », lit-on dans ce document.

Ce parti politique évoque la perte par le Gouvernement congolais, du contrôle de certaines zones actuellement sous occupation du Mouvement du 23 Mars (M23) en territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, au Nord-Kivu. Il déplore également l’insécurité grandissante dans la Province du Sud-Kivu et au Mai-Ndombe où est signalée la présence de certaines milices dont « Mobondo ».

Parlant du processus électoral, le directoire politique national de la COFEDEC fait remarquer que l’espace politique congolais est caractérisé par le manque de consensus dans la désignation des animateurs de la Cour Constitutionnelle et de la Centrale électorale. Un processus qui devrait conduire aux élections inclusives, crédibles, transparentes et apaisées.

« La convocation de l’électorat et la tenue des élections en excluant les territoires de Kwamouth, Nyiragongo, Masisi et Rutshuru est une manière implicite de cautionner la partition, la Balkanisation de la RDC … », indique cette déclaration.

Compte tenu de ce tableau sombre, la COFEDEC décide de ne pas déposer les listes de ses candidats aux élections qui se préparent. Elle invite ses candidats à la sérénité et à la mobilisation pour des élections, aussitôt que les conditions s’y prêteront.

La position de ce parti politique rejoint ainsi celle du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) de Martin Fayulu.

La Rédaction