L’Organisation des Personnes Engagées pour la Cause des Albinos (OPECA) s’inquiète de la situation d’insécurité que traversent les personnes atteintes d’albinisme dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.
par Mervedi Kalmer, Beni
Par le biais de son Coordonnateur, l’OPECA indique que vingt-un (21) de ses membres ont été tués au Nord-Kivu et dix-huit (18) autres au Sud-Kivu. Dans une interview, vendredi 22 novembre 2024, Daniel Ngayilwako évoque également des cas de profanation des tombes des Albinos suite aux fausses croyances à leur égard.
« Entre 2009 et 2024, 21 personnes atteintes d’albinisme ont été tuées au Nord-Kivu et 18 autres au Sud-Kivu. Il y a eu 22 tentatives de profanation des tombes d’albinos au Sud-Kivu et 31 au Nord-Kivu. Le 1er février 2023, un corps sans vie d’un garçon albinos de 5 ans a été retrouvé sans sa tête ni ses jambes à Tshambombo, dans le territoire de Kalehe. Depuis début 2024, nous avons déjà perdu trois personnes albinos suite au manque de soins appropriés. Plus de 50 personnes atteintes d’albinisme présentent des symptômes du cancer de la peau dans les sites des déplacés autour de la ville de Goma. Au Nord-Kivu, plus de 300 enfants albinos ne peuvent pas poursuivre leurs études suite aux fausses croyances et menaces en milieu scolaire », alerte Daniel Ngayilwako.
L’OPECA demande plus de protection aux personnes atteintes l’albinisme, grâce à la mise en œuvre des différentes conventions internationales, dont celle relative aux droits civils et politiques de 1976 et la loi portant protection de cette catégorie des citoyens.
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