La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu salue le rapport préliminaire sur les massacres commis fin Novembre 2022 par les terroristes du M23-RDF à Kishishe, en territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
Ce rapport préliminaire de la MONUSCO a été publié par le bureau conjoint des Nations-Unies pour les droits de l’homme. Il avance un bilan de 131 personnes tuées dont 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants. Elles ont été tuées par les terroristes du Mouvement du 23 Mars (M23), entre dimanche 27 et mercredi 30 Novembre à Kisharu, village du groupement de Binza et dans le village Kishishe, en groupement de Bambu.
En réaction, la société civile du Nord-Kivu regrette selon elle, le fait que les enquêteurs ne sont pas arrivés sur les lieux des crimes.
« Les enquêteurs n’ont pas été sur le terrain à Kishishe. Ils recevaient des témoins, des rescapés au niveau de la rivière Rwindi. Le bureau conjoint des Nations-Unies pour les droits de l’homme dit que le bilan pourrait s’alourdir d’autant plus qu’ils n’ont pas été sur terrain. En ce qui nous concerne, notre bilan reste intact et il est supérieur à celui donné par la MONUSCO. Cependant, l’essentiel n’est pas le nombre de morts, mais ce qui compte pour nous c’est la sanction contre ceux qui ont commis ces crimes là que l’on qualifiera de crimes de génocide à Kishishe, Bwito », a fait savoir Placide Nzilamba, membre de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu.
Pour sa part, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo parle de plus de 272 civils massacrés dans cette partie du territoire de Rutshuru par les terroristes du M23-RDF.
Mumbere Patrick Syaluha