Le rond-point situé dans l’agglomération de Kitsombiro, territoire de Lubero, devenue déserte. Photo d’illustration prise mardi 17 décembre 2024. © Droit de tiers
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 Mars (M23) se sont de nouveau affrontés dans l’avant midi de mercredi 18 décembre 2024 en territoire de Lubero. La poursuite des combats est à la base de la dégradation de la crise humanitaire dans la zone.
par la Rédaction/RTVH
Les hostilités se sont déroulées en localité de Mbingi, chef-lieu de la chefferie des Batangi. Cette agglomération est située à 17km de Alimbongo, à l’ouest de la route Nationale Numéro 2. Des sources surplace signalent que Mbingi est passé sous l’occupation des rebelles après un repli stratégique des FARDC.
Information confirmée par des sources sécuritaires et administratives dans la zone. Sur le front Mambasa-Alimbongo, un calme apparent s’est observé toute la journée de ce mercredi. La veille, les FARDC ont stoppé l’avancée rebelle vers l’agglomération de Kitsombiro, rapportent des sources de la société civile.
Aggravation de la crise humanitaire
La poursuite des combats entre les belligérants accentue la crise humanitaire dans le sud et centre du territoire Lubero, en province du Nord-Kivu. Des nouvelles vagues de déplacés sont enregistrées à Lubero-centre, Kipese, Lukanga et dans d’autres villages ainsi qu’en ville de Butembo.
« Tous ces déplacés qui ont fui depuis Mathembe, Vutsorovya, Alimbongo, Mambasa, Lukuveve,… venaient de s’entasser à Kitsombiro. Malheureusement, la situation s’est encore compliquée au point que tout ce monde et les habitants de Kitsombiro ont évacué l’entité. Ils se sont dirigés du côté de Lubero-centre, Kipese, Butembo craignant pour leur sécurité », fait savoir Augustin Kombi Kasonia, président de la société civile de Kitsombiro qui appelle à l’intervention urgente du Gouvernement congolais et des humanitaires pour éviter le pire.
Par ailleurs, une source militaire à Lubero annonce l’arrestation des éléments incontrôlés des FARDC qui ont pillé des biens des civils lors du « repli stratégique ». Elle a confié à rtvh.net ce mercredi que ces soldats congolais ont été mis à la disposition de la justice militaire pour l’instruction de leurs dossiers.
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