Les rebelles du M23/AFC poursuivent leur avancée vers la partie Nord du territoire de Lubero, en province du Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Une situation à la base de la panique observée à Lubero-centre.

Ce jeudi 20 février 2025, plusieurs sources signalent le débordement des rebelles à l’Est de Kitsombiro, à partir de Lubango, en passant par Kilonge et Itili. La progression rebelle est également obserée vers Kipese et Katondi, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu du territoire de Lubero.

Entre-temps, une panique orchestrée par certains militaires des Forces Armées de la RDC qui ont fui le front, a été vécue à Lubero-centre. Ces militaires incontrôlés se sont livrés au pillage des biens de la population.

« Certains éléments des FARDC viennent de semer la panique en tirant des coups de balles. Ils ont cassé des portes des boutiques, ravi des téléphones et pris des objets dans des boutiques des gens. Pourtant, il n’y a pas la présence de l’ennemi ici. Nous condamnons cette situation », regrette un habitant à Lubero-centre.

Appel de l’armée congolaise et de l’administrateur de Lubero

Le Commandement des opérations Sokola 1 Grand Nord déplore ces actes perpétrés par des militaires incontrôlés. Il appelle tous les soldats FARDC en errance à Lubero-centre et environs à regagner la ligne de front contre les rebelles du M23 et leurs unités de commandement respectives, endéans 12 heures.

« Dépassé ce délai, les récalcitrants seront exposés au rayage de la liste nominative », menace-t-il.

De son côté, l’administrateur militaire de Lubero affirme que la situation sécuritaire est sous contrôle des services spécialisés et demande à la population de vaquer à ses occupations quotidiennes.

« La situation sécuritaire est maîtrisée en ce moment. C’est pourquoi, je suis passé pour demander à la population de continuer ses activités habituelles », rassure le Colonel Kiwewa Mitela Alain.

Malgré cet appel, la situation est restée tendue. Des coups de feu retentissent dans plusieurs quartiers et certains habitants quittent progressivement pour se mettre à l’abri.

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