La sous-division de Njiapanda, en territoire de Lubero, dans la province éducationnelle Nord-Kivu II, dit avoir enregistré une déperdition scolaire de plus de 11.800 élèves aux cycles maternel, primaire et secondaire.

Ceci ressort du rapport du premier semestre de cette juridiction scolaire, publié lundi 16 juin, en marge de la journée internationale de l’enfant africain. Selon ce document, l’effectif est passé de 38.993 élèves inscrits en 2024 à 27.189 en 2025. L’insécurité grandissante dans le nord-ouest de Lubero est l’une des causes principales de cette situation.

« Les enfants sont pénalisés. Certains sont en train d’errer ici et d’autres sont des déplacés accueillis à Butembo. Il y a une déperdition de 11 804 enfants pour les trois cycles d’enseignement. Nous avons aussi constaté la fermeture de certaines écoles de l’axe Katanga et Mwenye », explique Kasereka Mwalitsa Roger, chef du personnel en sous-division de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté de Njiapanda.

Il plaide pour la restauration de la paix et la sécurité pour garantir l’accès à l’éducation pour tous les enfants. Un plaidoyer soutenu par la Solidarité des Associations Féminines pour les Droits de la femme et de l’enfant (SAFDF) qui appelle les acteurs de l’éducation en RDC à jouer pleinement leur rôle. Zawadi Bisomeko, sa secrétaire exécutive demande également au Gouvernement congolais d’améliorer les mesures d’accompagnement de la gratuité de l’enseignement primaire.

La Journée internationale de l’enfant africain a été instituée en 1976 à la suite de la mort d’une centaine d’enfants lors des manifestions contre la ségrégation raciale dans le système éducatif sud-africain.