Plus de 50 journalistes des territoires de Rutshuru et Masisi, en Province du Nord-Kivu, ont été contraints d’abandonner leurs milieux de vie respectifs, à la suite de la résurgence du Mouvement du 23 M23 Mars (M23) soutenu par l’armée Rwandaise.

Le Président de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) sous section de Rutshuru indique que les professionnels du micro et de la plume qui n’ont pas réussi à quitter les zones sous occupation de ces terroristes éprouvent d’énormes difficultés. Innocent Gashama explique qu’ils exercent leur métier en répondant aux injonctions des rebelles.

Il plaide également pour l’encadrement des journalistes déplacés.

« Il y a des journalistes qui se sont déplacés, les uns en dehors du pays et d’autres vers Goma. Il y a quand même quelques-uns qui sont restés surplace à Rutshuru. Ceux qui sont partis à Goma ont eu la chance d’être accompagnés par le partenaire REMED. Malheureusement, depuis la semaine dernière, cet encadrement a pris fin et ils manquent quoi faire. Ceux qui prestent encore à Rutshuru ne diffusent pas toutes les informations, surtout celles à caractère de dénonciation parce qu’ils sont pris en otage par les M23 », fait-il savoir dans une interview accordée à rtvh.net, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque le 03 Mai.

Les journalistes œuvrant à Rutshuru affirment que la liberté de la presse est restreinte, d’un côté par la pression qu’ils reçoivent du Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et de l’autre, par la censure d’informations imposée par le M23.

Plusieurs entités du territoire de Ruthsuru se trouvent sous occupation du M23-RDF depuis le mois de juin 2022.

Prosper Buhuru