Plusieurs cas de tueries, tortures et disparitions forcées de personnes détenues ont été commis dans les zones sous occupation des rebelles du M23 en provinces du Nord et Sud-Kivu, entre Février et Avril 2025. Ceci ressort d’un rapport d’enquêtes menées par Amnesty International dans les villes de Goma et Bukavu.
par la Rédaction/RTVH
Selon ce rapport d’enquêtes, les rebelles du M23 punissent avec brutalité ceux qu’ils considèrent comme des « opposants ». Il renseigne qu’entre Février et Avril 2025, 18 anciens détenus civils interrogés avaient été illégalement retenus dans des cachots du M23 à Goma et à Bukavu, et dont neuf avaient été torturés par des combattants.
« Les déclarations publiques du M23 concernant le rétablissement de l’ordre dans l’Est de la RDC masquent la façon ignoble dont il traite les détenus. Il punit avec brutalité ceux qu’il considère comme des opposants et intimide les autres, de sorte que personne n’ose le contester », dénonce Tigere Chagutah, Directeur Régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe.
Selon cette ONG internationale, ces actes violent le droit international humanitaire et sont susceptibles de constituer des crimes de guerre. Elle exige au M23, la libération immédiate des civils en détention arbitraire, y compris ceux qui sont victimes de disparitions forcées. Aux acteurs régionaux et internationaux, de faire pression sur le Rwanda pour « qu’il cesse de soutenir le M23 ».