Le Collectif des Victimes de l’Agression Rwandaise en RDC (CVAR) dénonce un recrutement forcé des jeunes dans les rangs du Mouvement du 23 Mars (M23), dans les zones sous occupation des rebelles, en province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
par Prosper Buhuru
D’après des sources citées par le CVAR, c’est depuis vendredi 10 janvier 2025 que le M23 a lancé le recrutement des jeunes combattants dans ses rangs. Une opération menée dans plusieurs villages du territoire de Masisi, passés sous occupation rebelle.
Le président du Collectif des Victimes de l’Agression Rwandaise en RDC dénonce un recrutement forcé des civils.
« Les villages Kanama, Gwiriz, Kazinga, dans la localité de Bushuwe, groupement de Karuba, se sont réveillés ce vendredi déjà encerclés. Des jeunes ont été pris de force et conduits dans une destination inconnue. Les rebelles du M23 procèdent à ce genre d’opérations lorsqu’ils enregistrent des pertes humaines énormes dans leurs rangs », alerte Innocent Rugero.
Poursuite des affrontements entre FARDC et M23
Pendant ce temps, des nouveaux affrontements opposant les FARDC au M23 ont été signalés en chefferies des Bahunde et Bashali. Les combats se déroulent sur les collines Kiuli et Kimoka, à Nduma, Kashingamutwe, Shasha, Bitonga, Lukala, Karuba, Masisi zone, Loashi et Ngungu.
Selon le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, l’armée congolaise appuyée par les Wazalendo continue à « repousser les rebelles en profondeur, en vue de protéger la population civile ».
Suite à ces combats, plus de 10 mille personnes, majoritairement des femmes et des enfants se sont réfugiées à l’hôpital Général de Masisi. D’après Romain Briey, Coordinateur de Médecin Sans Frontières (MSF) à Masisi, les déplacés ont besoin d’une assistance humanitaire pour leur prise en charge.
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