Masisi-Centre et Lushebere, deux importantes agglomérations du territoire de Masisi sont passées sous l’occupation de la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23), samedi 4 décembre 2025. En réaction, le député national Alexis Bahunga plaide auprès du Gouvernement, pour le renforcement « des capacités opérationnelle et logistique »des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
par Asaph Litimire, Lubero
Masisi-Centre, capitale administrative du territoire de Masisi et Lushebere, une importante entité de ce coin de la province du Nord-Kivu, sont tombés après d’intenses combats, vendredi et samedi, entre le M23 soutenu par l’armée Rwandaise et les FARDC appuyées par des combattants Wazalendo. Des sources locales rapportent que les rebelles ont occupé ces agglomérations dans l’après-midi, après le repli des forces gouvernementales.
Réagissant à cette avancée rebelle, le député national Alexis Bahunga redoute que la chute de Masisi-Centre n’ouvre un couloir pour les rebelles qui peuvent percer vers le territoire voisin de Walikale. Il plaide pour le renforcement, dans l’urgence des capacités opérationnelle et logistique des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, afin d’empêcher la progression rebelle.
« La chute de Masisi-Centre risque de nourrir des nouvelles ambitions vers Walikale. Une fois à Walikale, nous risquons de revivre la situation de 1998. C’est pourquoi, nous demandons au Gouvernement congolais d’envisager des mesures holistiques visant le renforcement des capacités logistique et opérationnelle des FARDC. Mais aussi, la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national », alerte cet élu du peuple.
La société civile locale signale un nouveau déplacement massif de la population civile depuis la reprise des affrontements dans la zone, en décembre 2024.
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