Après le lancement officiel de son mouvement politico-militaire, Alliance Fleuve Congo (AFC) au Kenya, Corneille Nangaa serait signalé sur le territoire congolais, en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.

Selon un communiqué qu’il a signé le 28 décembre depuis Rutshuru, l’AFC annonce qu’il désapprouve les tendances des résultats de l’élection présidentielle du 20 décembre en RDC, publiées par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

« L’AFC reprouve totalement le montage ayant abouti au simulacre d’élections du 20 décembre 2023 », lit-on dans ce communiqué.

L’ancien président de la CENI déclare qu’il ira jusqu’au bout dans son objectif visant la conquête du pouvoir de Kinshasa pour « restaurer la normalité démocratique et mettre fin à la crise de légitimité ».

« Complicité entre Corneille Nangaa et certains pays de l’EAC »

En réaction, dans un communiqué de presse publié vendredi 28 décembre, la société civile coordination provinciale du Nord-Kivu regrette le fait que tous les auteurs moraux et matériels des menaces et crimes graves contre la RDC opèrent à partir de certains pays voisins, membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).

« C’est à partir des pays voisins voire les pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est qu’ils s’organisent pour obtenir des soutiens, lancer des attaques contre la RDC et aussi se servir des mêmes Etats comme lieux de refuge en cas de leur mise en déroute par les forces de défense de la RDC », réagit-elle.

Face à l’escalade communicationnelle de Corneille Nangaa Yobeluo et ses alliés, les forces vives du Nord-Kivu demandent au Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi de s’assumer urgemment en engageant le processus de retrait de la RDC de l’EAC ; d’engager les moyens humains, techniques et financiers en vue de rechercher et de ramener vivants pour être jugés, tous les auteurs des crimes et menaces ainsi que leurs complices contre la paix et l’intégrité du territoire national de la RDC. Mais aussi, de poursuivre sans faille la réforme de l’armée, la PNC et l’administration publique et créer un climat favorisant la paix et la cohésion nationale en cette période post-électorale.

Aux Nations-Unies, Etats-Unis d’Amérique, à l’Union Européenne, à l’Union Africaine et à la SADEC, d’infliger des sanctions sévères aux Etats de l’EAC et leurs dirigeants complices dans la crise en RDC. Elles invitent également la Cour Pénale Internationale à rechercher et sanctionner les auteurs moraux et matériels de la crise securitaire à l’Est de la RDC.

La Rédaction