Les membres du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies se sont réunis en session extraordinaire, vendredi 7 février 2025 à Genève, sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Une réunion organisée à la demande du Gouvernement de Kinshasa.
par Martin Leku
Cette session extraordinaire s’est penchée sur les crimes qui ont été commis, selon le Gouvernement de la RDC sur son territoire par l’armée rwandaise qui opère sous couvert du M23. Il s’agit entre autres des exécutions sommaires, violences sexuelles, enrôlement forcé des enfants dans les rangs des forces négatives, la destruction méchante des hôpitaux et camps des déplacés en ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

D’après Julien Paluku Kahongya, Ministre du Commerce Extérieur et Ancien Gouverneur du Nord-Kivu qui fait partie de la délégation congolaise, la démarche de la RDC a pour objectif d’amener le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme de l’ONU à envoyer une commission d’enquête indépendante à l’Est du Pays. Celle-Ci aura pour mission d’établir les responsabilités et activer la démarche de la Cour Pénale Internationale (CPI).
« Lorsqu’on obtiendra la mission qui va établir les faits, cela permettra au Haut-commissaire des droits de l’homme de s’adresser à l’Assemblée Générale, plus tard au Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’on active la démarche de la Cour Pénale Internationale. Comme vous le savez, il y a quatre types de crimes internationaux dont les crimes de génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les crimes d’agression. Donc, il faudrait qu’il y ait une commission pour établir ces crimes et la manière dont ils ont été commis. Il est question d’activer cette machine internationale et faire droit à la RDC, victime de ces violations de la part de l’armée rwandaise qui soutient le M23 », déclare-t-il.
Une démarche salutaire pour la RDC !
En sa qualité d’expert en résolution des conflits dans la région des Grands-Lacs, il fait savoir que l’activation de cette démarche vise à obtenir des sanctions contre les auteurs de ces crimes.
« Cette démarche est salutaire pour la RDC, parce que s’il n’ya pas de sanctions contre les auteurs de différents crimes, ceux-ci pourront se poursuivre à longueur du temps », ajoute Julien Paluku.
Le bilan provisoire des combats entre les Forces Armées de la RDC et les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise à Goma la semaine dernière, fait état de plus de 3 000 (trois mille) personnes mortes.
À lire aussi