Les Chefs d’Etats et des Gouvernements membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ont prorogé jusqu’en Septembre 2023, le mandat de la Force Régionale de l’EAC en République Démocratique du Congo (RDC). C’était au cours de leur 21ème sommet extraordinaire qui s’est tenu à Bujumbura, au Burundi, Mercredi 31 Mai.
Cette prorogation ne fait pas l’unanimité au sein des forces vives de la Province du Nord-Kivu. Certains acteurs de la société civile estiment qu’il s’agit d’une seconde chance accordée à la force de l’EAC afin qu’elle prouve son efficacité dans les opérations contre le M23.
« Les trois mois c’est dans peu de jours. Dans les 90 jours, nous pensons que le Gouvernement va prendre des décisions nécessaires s’il trouve que l’EAC ne fait pas son travail. Il fallait qu’on leur donne une dernière chance pour voir s’ils vont améliorer leur travail », soutient un acteur de la société civile de Goma.
Un avis que rejettent les mouvements citoyens du Nord-Kivu qui s’opposent au renouvellement du mandat de l’EAC-RF.
« Nous déplorons le fait qu’on fait des renouvellements sans tenir compte des préalables. Parmi ces préalables, on devrait évaluer les résultats. Est-ce qu’il y a un bilan positif. S’il est mitigé comme décrié par la population, la moindre de chose c’est de remercier cette force », se révolte un militant.
De son côté, le Président de la société civile du Nord-Kivu pense que le nouveau mandat de la force de l’EAC devrait être offensif.
« Si on donne un mandat offensif à cette force pour dire, si le M23 ne respecte pas les clauses des résolutions du mini-sommet de Luanda, il faut le traquer. Là, nous sommes d’accord. Mais, dans le cas contraire, nous ne sommes pas d’accord avec ce que fait la force de l’EAC », fait savoir John Banyene.
Mumbere Patrick Syaluha