Le procès contre le chef rebelle et terroriste d’Allied Democratic Forces (ADF), Jamil Mukulu a démarré la semaine passée à la division de crimes internationaux de la haute cour de Kampala, en Ouganda.
Par Roger Mulyata
Arrêté en Tanzanie en 2015, il a été mis à disposition des autorités ougandaises. Jamil Mukulu et ses co-accusés sont poursuivis pour meurtres, terrorisme et crimes contre l’humanité. Il est présenté comme le principal fondateur des ADF, un groupe armé actif dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, à l’Est de la RDC.
En réaction, certains acteurs congolais de défense des droits humains plaident pour son extradition en République Démocratique du Congo, afin qu’il soit jugé sur le lieu des crimes commis. Ils pensent que cette démarche permettra d’enrichir le dossier avec des nouveaux éléments et soulager les victimes des massacres ADF au Nord-Kivu et en Ituri.
« Jamil Mukulu étant le principal fondateur des ADF qui massacrent, violent, incendient les villages entiers, volent et pillent nos ressources naturelles, il ne saurait être jugé en Ouganda pour des crimes commis en RDC, sans aucune constitution de la partie civile. Sinon ça serait cracher sur la mémoire des nombreuses victimes et survivants, du manque de respect au Gouvernement congolais », déclare Maître Aisé Kambale Kanendu.
Il demande au Gouvernement congolais d’user de ses relations diplomatiques avec l’Ouganda pour obtenir l’extradition de Jamil Mukulu qui devrait être jugé conformément aux lois congolaises.









