Les barrières illicites qui étaient érigées sur le tronçon Butembo-Musienne, route nationale Nº2, territoire de Lubero par des miliciens Maï-Maï appelés « Wazalendo » ont été levées, la matinée de jeudi 11 juillet 2024.

La suppression de ces barrières intervient après une rencontre organisée mercredi 10 juillet par le chef de la chefferie des Baswagha en collaboration avec les animateurs de la société civile locale, à l’intention des leaders des groupes armés actifs dans cette entité.

La rencontre tenue au centre de Musienne à Katolo a porté sur la recherche des voies et moyens visant l’amélioration de la situation sécuritaire dans la zone. Parlant des barrières érigées ces dernières semaines sur l’axe Butembo-Musienene par les wazalendo, les participants se sont mis d’accord sur leur levée afin de permettre la circulation des personnes et leurs biens.

« Nous avons essayé de convaincre les chefs de certains groupes armés présents à la rencontre que l’érection des camps le long de la route insécurise la population. C’est comme ça qu’on s’est dit que tous les groupes armés visibles sur la route Goma-Butembo doivent dégager et laisser libre passage à la population. Ils ont été appelés à se rendre sur la ligne de front. Il s’est avéré qu’un mouvement des faux Wazalendo dirigé par un certain John Volcan s’était déjà installé sur la colline Vusigha. Ce groupe s’est désengagé ce jeudi après nos assises », a déclaré César Kambale Maghuta, président du conseil local de la jeunesse de Musienene.

Il invite les habitants à ne pas faire confiance à n’importe quel groupe armé qui se fait passer pour des « Wazalendo » dans leurs entités respectives. Les sources administratives saluent l’intervention du général autoproclamé Ngendo, coordonnateur des Wazalendo au grand Nord-Kivu qui a facilité la levée des barrières sur la route Butembo-Musienene.

Des accusations dans le dossier justice populaire

Par ailleurs, d’autres sources dans la région renseignent que le groupe des Wazalendo dirigé par le colonel autoproclamé John Volcan serait accusé d’être l’auteur des cas de justice populaire signalés à Lubero. Il en est de même de l’attaque du convoi humanitaire de l’ONG TearFound, le 1er juillet 2024. Deux agents humanitaires y avaient trouvé la mort, à l’entrée de la ville de Butembo.

Pour rappel, après la chute de la cité de Kanyabayonga entre les mains de la rébellion du M23, plusieurs barrières tenues par des groupes Wazalendo (combattants d’auto-défense) ont proliféré sur l’axe Butembo-Musienene, dans la partie grand nord de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC.

Reportage conjoint RTVH et La Voix de l’UCG