Le trafic routier entre la ville de Goma passée sous l’occupation du M23/AFC et celle de Butembo contrôlée par le Gouvernement de la RDC, devient un casse-tête pour les voyageurs.
par la Rédaction/RTVH
Le calvaire des passagers est lié principalement au coût élevé des documents migratoires vendus à Goma et délivrés parallèlement par des administrations différentes. Muhindo Jospin fait partie des passagers qui ont quitté Goma cette semaine pour Butembo, via le Rwanda et l’Ouganda.
Il affirme avoir acheté le tenant-lieu de passeport à 80 dollars américains sous l’administration rebelle à Goma. Un document qu’il a utilisé seulement pour son voyage aller, car obligé de se procurer un autre pour son retour.
« Parmi les conditions de voyage, il faut avoir le tenant-lieu de passeport. Je l’ai payé à la grande barrière à Goma, auprès des agents de la Direction Générale de Migration, DGM. Ces agents qui dépendent du M23 m’ont demandé 80 USD. En arrivant à Kasindi, la DGM qui dépend du Gouvernement congolais l’a confisqué. Selon les propos des agents de la DGM, nous sommes entrain d’enrichir la rébellion au détriment de l’Etat congolais. À mon retour, je suis obligé de m’acheter un autre tenant-lieu de passeport alors que ce document a une validité de trois mois », témoigne-t-il.
Le responsable de la DGM à Butembo confirme l’illégalité des documents délivrés à Goma par l’administration du mouvement du 23 mars (M23).
« Dans le contexte actuel d’insécurité, plusieurs personnes trafiquent par les pays étrangers, exigeant ainsi les documents migratoires. Pour ceux qui viennent de Goma, leurs documents sont ravis au niveau de la DGM à Kasindi, parce qu’ils ne sont pas en cours légal au pays », explique-t-il.
Il indique que ces pièces servent seulement pour le passage à la frontière, afin ne pas pénaliser davantage les habitants victimes de la guerre.
Avant l’occupation de la ville de Goma par le M23/AFC, le tenant-lieu de passeport était vendu à 45 dollars américains, pour une validité de trois mois.
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