L’artiste Musicien, Delcat Idengo a été tué, en début d’après-midi de jeudi 13 février 2025 en ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC.
par la Rédaction/RTVH
Selon plusieurs sources locales, Idengo de son vrai nom, Katembo Vinywasiki Delphin a été abattu par des inconnus porteurs d’armes à feu à kilijiwe, en ville de Goma. Elles font savoir que cet artiste révolutionnaire serait tué en plein tournage du clip de sa nouvelle chanson « Bunduki za kwetu ». Son corps a été levé du lieu du drame quelques minutes plus tard.
Son décès fait fondre en larmes, les mélomanes de ses chansons fétiches dont, « politiciens escrocs ». En ville de Beni et dans la cité d’Oicha dont il est originaire, des membres de sa famille et ses proches sont inconsolables. Des manifestants sont spontanément descendus dans la rue pour protester contre son assassinat.
Des réactions politiques
Réagissant sur son compte X, le Ministre de la communication et porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya, condamne l’assassinat de Delcat Idengo.
« Ni l’horreur, ni la terreur, encore moins le recours intempestif aux armes contre les civils innocents ne pourront éteindre la flamme de la résistance à Goma et dans tout le pays. Dans la liste de nos martyrs s’est ajouté aujourd’hui, Idengo Delcat. Lui avait choisi d’utiliser sa voix et son art pour dire NON à la barbarie rwandaise sur notre territoire. Pour lui, comme pour chacun de nos milliers de compatriotes tués par le Rwanda et ses complices, Justice sera faite », a-t-il écrit.
De son côté, l’opposant politique, Martin Fayulu s’interroge sur les auteurs et commanditaires de cet acte.
« Qui a assassiné l’artiste musicien Idengo Delcat à Goma, et pour quelles raisons ? La Nation perd un patriote engagé pour la cohésion nationale. Je pleure la disparition d’Idengo. Mes condoléances à sa famille et à tous les patriotes. Il est plus que temps que cette guerre prenne fin. L’humanité avant tout ! », a-t-il écrit sur son compte X.
Le 30 août 2024, Idengo avait été arrêté par la police en pleine manifestation initiée par lui-même pour exiger le départ de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO). Une arrestation qui était intervenue 9 mois après sa libération conditionnelle par la Justice militaire.
Incarcéré dans la prison centrale de Goma (Munzenze), il s’était évadé avec d’autres détenus, fin janvier 2025 lors de l’assaut de la capitale du Nord-Kivu par les rebelles du M23/AFC.
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