L’ex-président de la RDC, Joseph Kabila fustige la persistance de l’insécurité sur l’ensemble du territoire national. Il déplore ce qu’il considère de « sous-traitance de la sécurité nationale aux groupes armés, mercenaires et forces étrangères ».
par la Rédaction/RTVH
Dans son adresse au peuple congolais dans la nuit de vendredi 23 Mai 2025, l’ancien Président congolais a vivement critiqué la gestion de la sécurité nationale par le régime de son successeur, Félix Tshisekedi. Il a épinglé la « mauvaise gouvernance, caractérisée entre autres par une formation militaire bâclée ; des recrutements et mises en place ethniquement motivés ainsi que par l’emprisonnement sans jugement aussi bien de plusieurs militaires et officiers de haut rang, que des agents de l’ordre et de sécurité majoritairement swahiliphones ».
Il a évoqué la substitution des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux bandes de mercenaires, des groupes armés, des milices tribales et des forces armées étrangères qui ont, selon lui, non seulement montré leurs limites, mais aussi enfoncé le pays dans un « chaos indescriptible ».
« L’État a ainsi perdu le monopole de la violence légitime en sous-traitant aux groupes armés, autrefois maîtrisés, le maintien de l’ordre public et de la tranquillité nationale. Et comme si cela ne suffisait pas, l’armée nationale est vilipendée, conspuée et tournée en dérision par les autorités qui n’assument jamais rien, alors qu’elles sont censées veiller à sa consolidation et à sa respectabilité », a-t-il enchaîné.
Joseph Kabila a ajouté que le pouvoir de Kinshasa a régionalisé la crise sécuritaire en RDC, en faisant des forces négatives, les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), ainsi que des centaines de groupes armés congolais, des supplétifs des FARDC.