L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a accordé un moratoire de quatre (4) mois aux agriculteurs, pour la récolte de leurs produits cultivés dans le Parc National des Virunga (PNVi).

L’ICCN a accordé ce moratoire au terme d’une série de rencontres avec des acteurs de la société civile, des coutumiers, pêcheurs et autres couches sociales de la population. Elles se sont déroulées du lundi 11 au mercredi 13 novembre 2024 à Kyavinyonge, une localité lacustre de la chefferie des Bashu, territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.

Ces assises ont été facilitées par l’administrateur militaire du territoire de Beni, le Colonel Euta Omeonga Charles. Les participants ont discuté de la situation sécuritaire et de la problématique des limites du PNVi. Au cours des échanges, il a été noté une violation de l’espace du Parc par des habitants qui y effectuent des activités champêtres.

Dans le but d’établir un climat de paix entre la population et l’ICCN, les parties prenantes au conflit foncier ont convenu un moratoire de quatre mois pour permettre aux agriculteurs de récolter leurs produits agricoles dans le parc.

A Kyavinyonge, les parties prenantes au conflit des limites du Parc National des Virunga (PNVi) discutent des solutions sous la facilitation de l’administrateur du territoire de Beni. Droit de tiers

« Considérant la protection des terres du Parc National des Virunga contre toute forme d’empiétement et de maintenir l’intégrité écologique de la zone protégée ; il est convenu la période de grâce pour la récolte des cultures. Le parc accorde une période de quatre mois aux parties prenantes pour permettre la récolte des cultures installées à l’intérieur des limites du Parc National des Virunga et au-delà de la borne fixée par la COOPEVI afin de stopper la distribution indue. Cette période commencera à partir de la date de signature du présent protocole », renseigne le communiqué final lu par Delphin Malekani, président des forces vives locales.

Pendant cette période, il est formellement interdit aux agriculteurs d’entreprendre des nouvelles cultures dans les zones en problème. Les participants se sont engagés à élaborer un plan d’utilisation des terres de la pêcherie de Kyavinyonge, conformément à la loi.

Pour rappel, la population de Kyavinyonge vivait à couteau tiré avec l’ICCN suite au problème des limites, mais également la dévastation des cultures par des animaux en provenance du parc national des Virunga.

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