Plus ou moins 144 personnes ont été tuées dans l’espace de trois mois en secteur des Bapere et en chefferie des Baswagha, au Nord-ouest du territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu. Des exactions commises par les terroristes d’Allied Democratic Forces (ADF).

Ce tableau sombre retrace les différentes incursions des ADF, depuis le 12 Août 2025. La dernière en date, est celle qui a couté la vie à plus de 19 civils et une dizaine de blessés dans le village Katanga-Mukondo, sur l’axe Mayiba-Vuyinga en chefferie des Baswagha, la nuit du 12 au 13 octobre. Selon la société civile locale, les ADF avaient brûlé 26 habitations et des maisons de commerce.

Une autre attaque terroriste est intervenue dans la nuit du 8 au 9 septembre à Ntoyo, sur la route Njiapanda-Manguredjipa. D’après les autorités administratives locales, plus de 70 personnes avaient péri et 5 autres portées disparues dont les corps sans vie de trois d’entre eux étaient découverts, aux côtés des maisons et véhicules réduits en cendre.

Dans la nuit du 15 au 16 Août, 45 personnes avaient été tuées dans une attaque menée simultanément dans cinq villages du groupement Bapaitumba à Bapere. Le village de Melia était plus touché dans cette attaque avec 30 morts.

Deux jours avant cette attaque soit le 13 Août, 5 civils ont été massacrés sur l’axe Banoli-Etea-Mangombe, en groupement Baredje alors qu’une journée plus tôt, ces mêmes combattants venaient de tuer 3 civils en groupement Batike.

Selon les forces vives du Nord-ouest de Lubero, ces attaques ont couté la vie à 144 personnes en moins de trois mois, à Bapere et Baswagha. Elles ont provoqué le déplacement de plus de 20 000 familles qui s’ajoutent à plus de 50 000 autres en situation humanitaire déplorable à Manguredjipa, Njiapanda et Vuyinga, indiquent-elles.