Barricade érigée sur l’une des artères principales au centre-ville de Beni, par des manifestants. © Mervedi Kalmer

Les activités socio-économiques sont restées paralysées, l’avant midi de lundi 7 octobre 2024 en ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Paralysie consécutive au mot d’ordre lancé par la synergie des mouvements citoyens et groupes de pression de Beni, appelant à deux journées ville morte.

Tôt le matin de ce lundi, des barricades étaient érigées sur plusieurs artères de la ville. Au centre commercial de Matonge, boutiques et magasins n’ont pas fonctionné tout l’avant midi. La même situation a été observée au marché central de Kilokwa. Les activités scolaires ont été également paralysées dans certaines écoles.

Les manifestants réclament d’une part la libération des personnes qu’ils appellent « leaders d’opinion de la région » en détention. Ils citent entre autres, Jean Paul Ngahangondi et Alain Siwako, respectivement député provincial honoraire et député provincial de cette législature. Tous deux arrêtés dans diverses circonstances sont transférés, l’un à Goma et l’autre à Kinshasa. Il en est de même des jeunes membres des mouvements citoyens qui seraient en prison. La levée du régime spécial de l’état de siège figure parmi les revendications des manifestants.

C’est depuis début mai 2021 que l’état de siège avait été instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, par le Président de la République et Chef de l’État, Félix Tshisekedi. Objectif, traquer les groupes armés et instaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie du pays. Plus de trois ans après, le bilan de ce régime spécial est qualifié de négatif par plusieurs organisations de la société civile de ces deux provinces.

A lire aussi