La République Démocratique du Congo (RDC) ne doit pas précipitamment se retirer de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) du fait qu’elle est agressée par le Rwanda, pays d’origine de l’actuelle Secrétaire Générale de cette Organisation Internationale.
Analyse du Professeur Kahindo Muhesi Augustin, enseignant des sciences politiques à l’Université de Goma. C’est en marge de la célébration ce lundi 20 mars de la journée internationale de la francophonie.
Ce politologue justifie son point de vue par les domaines d’intervention de l’OIF dont le Gouvernement de la RDC ne devrait pas se méfier. Il évoque la culture, l’économie, la promotion de la paix et de la langue française.
« Si on prend tous ces domaines d’intervention, ils correspondent aux problèmes multisectoriels que connait la RDC. Je crois qu’en adhérant, la RDC voulait que l’OIF lui apporte beaucoup de choses. La RDC devrait continuer à exiger la participation de l’OIF à la résolution de beaucoup de ses problèmes. La deuxième raison pour laquelle la RDC devrait rester membre de l’OIF, c’est le fait qu’elle est le plus grand pays francophone au monde. Cela constitue un atout que la RDC ne peut faire valoir qu’en étant membre de l’OIF et non en quittant cette Organisation Internationale », explique le Professeur Kahindo Muhesi.
La RDC est victime, depuis juin 2022 de l’agression du Rwanda sous couvert du Mouvement du 23 Mars (M23) dans sa partie Est, en Province du Nord-Kivu. Cette situation aux conséquences humanitaires et économiques fâcheuses, a entrainé une crise diplomatique entre Kigali et Kinshasa.
Roger Mulyata