Toute circulation des motos est strictement interdite dans la commune de la Gombe, en ville-province de Kinshasa, capitale de la RDC, à partir de mardi 13 février 2024.

Mesure annoncée lundi 12 février par le vice-premier ministre en charge de l’intérieur et de la sécurité nationale, Peter Kazadi. Elle est consécutive aux manifestations violentes organisées dans ce coin de la ville de Kinshasa par des jeunes qui dénoncent la « complicité » de la communauté internationale dans la guerre d’agression que mène le Rwanda à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Une mesure qui provoque l’indignation des taximen motos œuvrant dans cette commune qui héberge plusieurs institutions du pays et des représentations diplomatiques. Certains pensent que le gouvernement congolais est coupable face à la précarité de la situation sécuritaire.

« Je pense que c’est le gouvernement qui ne sait pas bien prendre ses responsabilités vis-à-vis de la population de l’Est. Nous qui sommes à Kinshasa, nous ne supportons pas de voir nos frères endurer cette situation », déplore un motard.

D’autres motards estiment que la cible de la décision de l’exécutif national est mal définie.

« Ce ne sont pas les motards qui ont manifesté. Ce sont des congolais de manière générale. Est-ce normal de cibler un seul groupe professionnel pour un acte posé par plusieurs patriotes », s’interroge un autre.

Une autre mesure du Gouvernement porte sur l’interdiction de tout attroupement de plus de 5 personnes dans la même commune.

Abel Khonde