Le gouvernement congolais appelé à s’impliquer davantage dans l’éducation des enfants déplacés, encadrés dans les écoles du territoire de Beni, en province du Nord-Kivu, à l’est de la RDC.

Le Directeur de l’école primaire Amani, fonctionnant dans la commune rurale d’Oicha a lancé cet appel, mercredi 24 janvier 2024. C’était en marge de la journée internationale de l’éducation. Kasanda Bolemba témoigne que son école compte plus de mille élèves en grande partie des déplacés, des orphelins et des enfants issus de la communauté des pygmées.

Se confiant à rtvh.net, il souligne que l’encadrement de ces vulnérables est confronté à plusieurs difficultés. Il évoque le comportement agressif des enfants et le manque des fournitures scolaires pour les apprenants.

Le responsable de l’école primaire Amani demande au gouvernement de la RDC de s’investir davantage dans l’éducation des enfants déplacés et orphelins.

« Au lieu de 8 classes, nous avons aujourd’hui 24 à l’école primaire Amani. L’objectif est d’aider les enfants qui errent, qui n’étudient pas par manque des moyens financiers. Si le gouvernement prend en charge ces écoles et les enseignants, ça pourra nous soulager », plaide Kasanda Bolemba.

La région de Beni est secouée depuis 2014 par une série de massacres des civils attribués aux terroristes ADF. Des milliers de familles ont fui leurs milieux d’origine pour trouver refuge dans les grandes agglomérations. Cette situation a affecté l’éducation des enfants qui éprouvent des difficultés à se rendre à l’école en dépit de la gratuité de l’enseignement de base instaurée.

Providence Birugho