Le ministre Julien Paluku Kahongya intervient au briefing-presse du samedi 25 janvier 2025 à Kinshasa. ©Cell. Com Minext
Une épuration ethnique est perpétrée dans des zones sous occupation de l’armée rwandaise en province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo. L’alerte vient de Julien Paluku Kahongya qui déplore le silence coupable de la communauté internationale face à ce qu’il qualifie de folie meurtrière du Président Rwandais, Paul Kagame.
par la Rédaction/RTVH
Dans une interview accordée au journal en ligne « lengonyalengi.net, vendredi 31 janvier 2025, l’ancien Gouverneur du Nord-Kivu dénonce un carnage commis au pays par les troupes rwandaises. Selon Julien Paluku, après le génocide rwandais de 1994, l’un des plus grands carnages avec épuration ethnique s’est déroulé à Goma du 26 au 30 janvier 2025. Il attribue ces crimes aux militaires rwandais dont 10.000 hommes supplémentaires ont été déployés depuis le 25 janvier à partir des bornes 11, 12 et 13 ainsi qu’à la petite barrière, à la frontière avec la RDC. Les massacres sélectifs organisés à Goma s’ajoutent à ceux commis à Kishishe, Rugari, Ntamugenga, Jomba, Tongo, Kichanga, Kibirizi, Nyanzale et dans d’autres zones occupées par l’armée rwandaise, déplore-t-il.
Le bilan de la folie meurtrière de Paul Kagame sur le territoire congolais fait état de dix millions de morts, plus de 500 mille femmes voilées, plus de 5 millions de personnes qui sont en errance au Nord et Sud Kivu, rappelle-t-il. Il parle également des hélicoptères des Nations-Unies abattus, une dizaine de soldats de la paix tués, des camps de déplacés et des hôpitaux bombardés dont la charité maternelle à Goma ainsi que la coupure de l’eau et de l’électricité à plus d’un million de personnes au chef-lieu du Nord-Kivu.
Julien Paluku qui plaide pour l’ouverture d’une enquête internationale, dénonce le silence coupable de l’humanité face à ce qu’il qualifie d’une guerre oubliée.
« Jusqu’à quel degré de cruauté reconnaîtra-t-on le génocide commis par l’armée Rwandaise en RDC? La MONUSCO et le Comité International de la Croix Rouge (CICR) détiennent les images horribles à ce sujet. Les médias internationaux se taisent face aux horreurs du génocide le plus atroce du 21e siècle sur des populations civiles », fustige-t-il.
Julien Paluku déclare que le sang des congolais que verse le Président Rwandais pour rebondir sur la scène internationale au motif de rechercher les FDLR doit crier vengeance. Il démontre que de 1998 à 2003 et de 2022 à 2025, cela fait plus de 8 ans que l’armée Rwandaise a, et continue à occuper les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo sans attraper les moindres FDLR dans un petit espace de moins de 10.000Km2.
« Le monde retiendra au contraire que c’est plutôt le pillage des minerais congolais par le régime de Kigali qui se poursuit dans le Nord et Sud Kivu. Il suffit de voir actuellement l’explosion des statistiques d’exportation des minerais dit Rwandais vers l’occident pour vous en rendre compte. Et malheureusement, les acheteurs finaux ne se rendent pas compte qu’ils alimentent les conflits en RDC en contribuant aux minerais du sang. Je prie instamment les Nations du monde et le conseil de sécurité de l’ONU de se sentir saisis d’office et d’agir rapidement. Sinon, l’impuissance des Nations-Unies face à cette cruauté humaine et ce désastre humanitaire remettront en cause la construction de la paix dans le monde. Halte au génocide à Goma », exhorte-t-il.
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